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Nouvelles

  • Août102012

    Nous refusons l’entente de la province

    Les associations provinciales représentant les 8 conseils scolaires catholiques et les 4 conseils scolaires publics de langue française de l’Ontario sont déçues de l’entente conclue entre le ministère de l’Éducation de l’Ontario (ÉDU) et l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO).

     Le syndicat a quitté la table des négociations le 1er août pour conclure une entente directement avec le gouvernement de l’Ontario. Du même coup, les employeurs, soit les conseils scolaires, ont été écartés du processus de négociation. Pourtant, l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO) et l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) sont demeurées à la table de négociation, disposées à conclure un contrat de travail acceptable pour les deux parties, respectant à la fois la capacité de payer de la province et la réussite de l’élève.

     « Nous sommes profondément choqués que la ministre de l’Éducation, Laurel Broten, ait décidé de formaliser une entente avec le syndicat sans notre accord », de dire Me Ronald Marion, président de l’ACÉPO. « Le syndicat nous a écartés du processus de négociation alors que nous sommes toujours restés à la table. De bonne foi, nous avons fait plusieurs propositions qui dans une large mesure ont été rejetées par l’AEFO. »

     Les conseils scolaires de langue française jugent sans précédent que le ministère de l’Éducation et le syndicat négocient une entente en leur absence. « Normalement, les négociations se passent entre employeur et syndicat. Il est inacceptable que la partie patronale soit ignorée alors qu’il y aura des conséquences importantes sur le fonctionnement des écoles et la réussite des élèves », affirme Melinda Chartrand, présidente de l’AFOCSC. Les conseils scolaires de langue française ont donc déposé une requête auprès de la Commission des relations de travail dénonçant l’AEFO pour pratique déloyale.

     Les associations constatent une érosion flagrante des droits constitutionnels des francophones à assurer la gestion de leurs écoles. « Il s’agit d’une ingérence indue de la part du gouvernement provincial dans la gestion des écoles de langue française et de la salle de classe », ajoute Madame Chartrand.

     Le bien-être des élèves demeure la priorité des conseillères et conseillers scolaires francophones. « Nous avons une responsabilité auprès des familles pour assurer la réussite et la sécurité des enfants qui nous sont confiés. Nous ne pouvons ratifier une entente qui répond à des impératifs financiers au détriment du bien-être des élèves », explique Me Ronald Marion.

    L’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques représente les 8 conseils scolaires catholiques de langue française et l’Association des conseils scolaires des écoles publiques représente les 4 conseils scolaires publics de langue française.