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News

  • Apr272015

    L’Actualité publie un grand dossier sur la littératie et la numératie

    « Écrire et calculer, ça sert à quoi? » Ce titre en page couverture du plus récent numéro du magazine L’Actualité ne manque pas de retenir l’attention et vise sans doute à susciter le débat.

    Le titre du premier article (p. 14-16) est clairement polémique : « Libérez-nous du calcul! » En entrevue, le mathématicien anglais Conrad Wolfram soutient que « le décalage entre les maths enseignées à l’école et celles dont on se sert dans la vraie vie n’a jamais été aussi grand », que « la division longue […] est complètement inutile » et que les élèves « ne devraient passer que 20 % de leur temps à calculer à la main, et non 80 %, comme c’est le cas maintenant ». Pour lui, « il faut apprendre aux élèves à poser les bonnes questions sur différents problèmes concrets, à transformer ces problèmes en mathématiques et à vérifier leurs réponses ». Et il croit que si leur enseignement n’est pas réformé, « les maths finiront comme le latin ou le grec ancien et deviendront un sujet secondaire, qui intéressera une minorité de passionnés, mais sera fondamentalement inutile ».

    Les deux articles suivants portent expressément sur la situation au Québec, mais on peut les transposer sans peine au cas de l’Ontario. « Mirage » des maths plus concrètes, nécessité de doter les élèves d’outils technologiques, remise en question des examens sur papier, difficulté de la transition aux études postsecondaires : voilà autant de « points chauds » de l’enseignement des maths qu’on ne retrouve sans doute pas qu’au Québec (p. 17-18).

    La littératie est ici traitée au sens le plus « littéral », puisque le dernier article, intitulé « Un crayon, pour quoi faire? », porte sur la nécessité de l’enseignement de l’écriture cursive (p. 19-20). « L’abandon de l’écriture manuscrite pénalise les enfants, mais enseigner deux types d’écriture, cursive et script, est le pire modèle de tous. » Un autre constat fait réfléchir : « La technologie n’est pas une panacée, mais on devrait lui donner plus de place à l’école. La situation est déséquilibrée actuellement : on ne jure que par le papier et le crayon, alors que les élèves n’ont jamais fait autant de fautes. »

    Avec ces trois articles, L’Actualité vient sans doute de susciter un débat nécessaire.